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LIOLA

Et je n’ai pu savoir son dessein adorable.
Oh ! chantez, priez donc et tous, le front courbé,
Demandez qu’il désigne à mes yeux une offrande
Qui puisse nous sauver des plus affreux malheurs ?
Oui ! qu’à notre prière, à cette heure, il se rende !
Ô Dieu des flots, entends nos soupirs, vois nos pleurs ! »

Une voix.

Qu’attendre ? puisque tu voiles
Ta face à ton serviteur.
Pourtant les claires étoiles
Obéissent sous leurs voiles
À son regard enchanteur !

Une voix.

Qu’il est puissant sur la brèche,
Quand, près de son front blêmi,
Le guerrier de frayeur sèche !
Que sa main guide la flèche
Vers le cœur de l’ennemi !