Page:Marsollier et Chazet - Le joueur d'échecs, vaudeville en un acte, 1801.djvu/32

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SCAPIN.

C'est qu'une fois en train.... il ferait plus encore.

CASSANDRE.

Quoi donc ?

SCAPIN, riant.

Il épouserait monsieur, si on le laissait faire.

CASSANDRE.

Vous êtes gai, mon ami ; un automate épouser !

SCAPIN.

Eh, monsieur, ça ne serait pas la première fois.

CASSANDRE.

Je le crois. Mais finissons, et remettez-le dans sa boîte.

SCAPIN.

Je crains bien qu'il ne veuille plus y rentrer.


Scène DERNIÈRE.

LES PRÉCÉDENS, NIGAUDIN courant et hors d'haleine.
NIGAUDIN.

Monsieur, monsieur, il y a de la ruse, il y a du tartagême, il y a du complot, il y a de la manigance, il y a de la girie, il y a de tout et il n'y a de rien.

CASSANDRE.

Que viens-tu nous conter ?

NIGAUDIN.

Je dis qu'il n'y a de rien, et qu'il y a de tout, parce que tout ce que vous voyez est à décroire, et ce que vous voyez, vous ne le voyez pas. Oui, monsieur, l'automate d'ici n'est pas le véritable automate ; c'est un amoureux qui ne sait que souffletter,