l’ancien château très hardi de Caylus n’est plus, au flanc du causse Noir, qu’un vieux débris sans grande valeur archéologique (692 m.). C’est vers Rivière, à plus de 100 mètres au-dessus du Tarn, que le chemin de fer de Rodez et de Mende débouche brusquement du causse de Sauveterre pour s’abaisser vertigineusement, de tunnels en viaducs et de remblais en tranchées, jusqu’au niveau de la rivière. L’arrivée à Millau par cette voie, présentant le panorama charmant de la vallée, les créneaux du causse Noir, l’aperçu lointain des farouches falaises de Peyreleau, est une entrée en matière vraiment digne du pays des Causses.
Et puis, il y a là, entre Boyne et Rivière, une véritable curiosité : le château de
Peyrelade. Ceux mêmes que leur itinéraire ne porte pas de Peyreleau à Millau par la route de la vallée ne devront pas manquer de consacrer une demi-journée à cette excursion.
À 8 kilomètres de Peyreleau, le roc de Suège (beau panorama), contrefort isolé du causse de Sévérac, orienté vers le sud-est et haut de 867, 847 et 846 mètres, impose au Tarn le coude elliptique le plus accentué qui se rencontre jusqu’à Millau. Dans l’intérieur de la boucle ainsi formée, un rocher ruiniforme se dresse sur la croupe du contrefort, à 556 mètres. La position stratégique est superbe, car ce promontoire du causse barre et domine entièrement la vallée. Ici, à près de 200 mètres au-dessus du Tarn, veillait jadis la puissante forteresse de Peyrelade, à l’édification de laquelle l’homme n’a guère plus contribué que la nature.
Les restes en sont encore imposants, et les dispositions curieuses. Quand il subsistait dans son intégrité, ce château occupait largement (comme l’indique