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Dis-moi, Bassus, ta maison de campagne
N’est-elle pas plutôt un hôtel à l’écart ?

59.

SUR UN CORDONNIER ET UN FOULON.

A Bologne, naguère, on vit un cordonnier
Pour des gladiateurs faire ouvrir une arène ;
Un foulon a suivi son exemple à Modène ;
C’est à ton tour : allons, digne cabaretier,
Vois où tu soutiendras l’honneur de ton métier.

60.

CONTRE PONTICUS.

A ta table appelé, non plus comme naguère
Quand j’étais, Ponticus, ton client mercenaire,
Mais à titre d’ami, pourquoi, dans nos repas,
Cette inégalité que je ne comprends pas ?
Dans les eaux du Lucrin des huîtres engraissées,
Pour t’ouvrir l’appétit, devant toi sont placées,
Et moi, pour premier mets je suce en grimaçant
Des moules dont l’écaille a mis ma lèvre en sang ;
Quand tu dévores, seul et sans délicatesse,
Un plat de champignons de la plus fine espèce,
Des mousserons douteux, vil rebut d’un pourceau,
Me sont offerts à moi comme un friand cadeau.