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Page:Martial - Épigrammes, traduction Dubos, 1841.djvu/160

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Tu fêtes un turbot dont je n’ai que la vue,
Tandis que je déchire un lambeau de morue
Que j’abandonne aux chiens, jaloux d’un tel butin.
Au rôti, d’un ramier la croupe rebondie
Complète ton dîner ; on me sert une pie
Qui dans sa cage étroite a péri par la faim.
Faut-il donc qu’avec toi, toujours sans toi je dîne ?
Ponticus, de la loi que je profite enfin ;
Plus de sportule ? Eh bien, plus de double cuisine ?

61.

CONTRE CINNA.

« Quoi ! pour un rien, une misère,
« N’obtenir qu’un refus ! » — Eh bien,
Si tu ne veux qu’un rien, je crois te satisfaire,
Cinna ; je ne te donne rien.

62.

CONTRE QUINTUS.

De deux mille, et souvent de quatre mille écus
Nous te voyons, Quintus, payer un jeune esclave,
Et tu ne veux admettre dans ta cave
Que des vins recueillis sous le roi Tatius ;
Tu donnes un prix fou d’un meuble peu commode,
Même de mauvais goût, parce qu’il est de mode ;
Ta vaisselle d’argent te coûte au moins cinq fois,
Si je sais calculer, la valeur de son poids ;