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Mais, quel Dieu te lutine, ô César ? Je m’abuse
Ou, dans ce nuage innocent
Qui du ciel sur ton front descend,
Je reconnais un jeu de ton fils qui s’amuse.

4.

CONTRE BASSUS.

D’un marais desséché l’exhalaison fangeuse,
De l’Albula dormant la vapeur sulfureuse,
Le bain où l’eau de mer a longtemps séjourné,
Du soldat vétéran le manteau suranné,
Du juif encor à jeun l’haleine aigre et fétide,
Celle de l’accusé que son juge intimide,
La lampe de Léda, qui meurt sans aliment,
L’huile dont le Sabin pétrit son Uniment,
Le bouc avec ardeur poursuivant sa compagne,
La pourpre qui deux fois teint la laine d’Espagne
Le gîte où la vipère a reposé la nuit,
L’urine du renard que la meute poursuit,
De ces mortels poisons, Bassus, aucun n’égale
L’horrible puanteur que ta personne exhale.

5.

À FABIEN.

Belle âme, cœur loyal, et parfait honnête homme,
Mais pauvre, Fabien, que viens-tu faire à Rome ?