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Page:Martial - Épigrammes, traduction Dubos, 1841.djvu/171

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Du jour l’heure première, ainsi que la deuxième,
Appartient aux clients ; aux plaideurs la troisième.
Jusqu’à cinq, occupée à différents travaux,
A six, Rome respire ; à sept, complet repos.
De huit à neuf, la lutte ; ensuite vient la table ;
Et la dixième enfin est l’heure favorable
Où tu peux à mes vers permettre un libre accès.
Dans l’instant où César goûte, mais sans excès,
Les mets chéris des Dieux, le nectar, l’ambroisie,
Introduis près de lui ma folâtre Thalie,
Dont les jeux n’oseraient, dans leur libre gaîté,
De Jupiter à jeun braver l’austérité.

10.

À FAUSTIN.

Cette feuille nouvelle écrite de ma main,
Et dont je n’ose encor poncer le parchemin,
Tant l’écriture est fraîche et craint d’être effacée,
Enfant, va la porter à mon ami Faustin,
C’est à lui qu’elle doit d’abord être adressée.
Pars, et joins cette éponge à mon faible présent,
De mes vers nouveau-nés digne accompagnement.
Ma main de leurs défauts n’a pu faire justice,
Mais un seul coup d’éponge en peut remplir l’office.

11.

CONTRE ANTOINE SATURNIN.

Ta vanité rougit du nom de Saturnin,
Et d’un nom plus fameux se pare enorgueillie.