Page:Martial - Œuvres complètes, t. 2, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/21

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A RUSTICUS === Tu m'accuses de cruauté et de goinfrerie, Rusticus, parce que je bats mon cuisinier pour un souper manqué ? Si tu ne trouves pas qu'il y ait eu là de quoi le fouetter, quand, selon toi, faudra-t-il donc battre un cuisinier ?

XXIV. A CÉSAR DOMITIEN

S'il m'arrive, dans un placet bien timide et bien humble, de te faire quelque demande, et si cette demande n'a rien d'indiscret, daigne, César, me l'accorder. Si tu refuses, ne trouve pas mauvais du moins que je t'aie imploré : jamais encens ni prières ne déplurent à Jupiter. L'artiste qui transforme en images sacrées l'or et le marbre ne fait pas les dieux ; celui-là les fait, qui les prie.

XXV. CONTRE OPPIANUS

Tu ne m'as vu qu'une fois malade, Oppianus : moi, je te verrai bien souvent dans cet état.

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