Page:Martial d’Auvergne - L’amant rendu cordelier à l’observance d’amours.djvu/13

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gue de vente : Museum selectum, aut Catalogus viri clarissimi Michaelis Brochard[1] (Paris, Gabriel Martin, 1729, in-8o), on trouve, au numéro 1701 :

« L’Amant rendu cordelier à l’observance d’Amour, par Martial d’Auvergne ».

Lenglet-Dufresnoy a dit que l’Amant avait été composé le premier. Cela me paraît en effet probable. Le vers était, au xve siècle, plus honoré et plus littéraire que la prose, et l’auteur, en possession de son idée-mère a très bien pu commencer, pour voir comment il l’exprimerait, par écrire en vers un de ses chapitres futurs. Il aurait ensuite reculé, non devant la difficulté, mais devant le temps ; la chose, étant bien venue, exigeait par là même que les autres chapitres fussent traités dans la même proportion. La prose était à la fois plus courte, plus facilement, surtout plus rapidement maniable et, comme résultat, plus accessible peut-être au public ; l’exemple des Quinze Joyes a dû être pour quelque chose dans le parti qu’il a pris. Mais comment ne pas tenir compte de l’Amant rendu cordelier et comment le sacrifier complètement ? Il l’a repris, résumé et modifié, en écrivant d’ailleurs pour les Arrestz une préface que les éditions impriment d’un seul tenant, mais qui est en réalité en dix-huit quatrains[2]. Cette préface en vers n’est-elle

  1. Note manuscrite d’un exemplaire de la Bibliothèque nationale : « Maître de quartier au Collège Mazarin. »
  2. Éd. Lenglet, p. 3-8. Sauf deux manques, qui doivent être des erreurs d’impression :

    « Plusieurs amantz et amoureux — Illec vindrent de plusieurs lieux — Et d’amants coursez et joyeulx. »

    Ce serait le seul exemple de trois rimes de suite. Il est facile de voir qu’en