Page:Martial d’Auvergne - L’amant rendu cordelier à l’observance d’amours.djvu/16

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une telle frenaisie le prit qu’il se se jetta par la fenestre de sa chambre en la rue, et se rompit une cuisse et froissa tout le corps, et fut en grant dangier de mourir, et depuis persevera longuement en ladite frenaisie, et après se revint et fut guery[1]. »

Heureusement pour Martial et pour nous il ne devait pas demeurer au cinquième étage.

L’autre date est celle de la mort du poète, que Lenglet rappelle en la citant d’après le P. Lelong et en disant qu’il ne sait sur quelle autorité. Le no 197 de la vente des autographes de M. Parison (Laverdet, mars 1856), était une lettre de Guillaume Colletet, dont le catalogue cite cette phrase :

« Dans un tableau de vellin enluminé, couvert d’une grande verrière, qui est proche la chapelle S. Nicolas en l’eglise de S. Germain le Vieil au Marché neuf de Paris, il y a l’epitaphe latine et françoise de Marcial d’Auvergne. Premierement il y a un Ecce homo au haut du tableau… »

La lettre de Colletet devait continuer par la copie des épitaphes ; M. Laverdet ne les a pas citées, mais nous les rencontrons ailleurs, et elles donnent la date de la mort du poète d’une façon certaine.

Niceron, qui reconnaît en devoir l’indication à Secousse, et une note de la réimpression de La Croix du Maine (II, 94) disent que l’épitaphe est dans les additions de Jolly au livre I des Offices de France de Loyseau. L’édition en un volume, de 1678, n’a pas les additions de Jolly ; elles ne se trouvent que dans Trois Livres des Offices de France, par Me Estienne Girard, Advocat en la Cour ; avec les Annotations de Me Claude Jolly, Advo-

  1. Michaud et Poujoulat, Mémoires sur l’Histoire de France, 1er série, IV, 276. Le texte donné par M. Vallet de Viriville est légèrement différent.