Page:Martial d’Auvergne - L’amant rendu cordelier à l’observance d’amours.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cat en la Cour (Paris, Estienne Richer, 1638, in-folio). Ces annotations sont en réalité un recueil de pièces. Dans celles qui se rapportent au titre XIV du livre I, « Des Procureurs de la cour du parlement », on trouve[1], page cxliiii, le texte complet des deux épitaphes.

Voici d’abord l’épitaphe française, dont M. Vallet de Viriville[2], a donné inexactement les quatre derniers vers d’après un texte que nous n’avons pas retrouvé :

Cy devant gist et [est] en sepulture
Maistre Martial, d’Auvergne susnommé,
Né de Paris, et fut plein de droicture,
Pour ses vertus d’un chascun bien aymé ;
En parlement procureur renommé,
Par cinquante ans exerça la pratique.
Avec ses pére et mére est inhumé,
Les honorant comme fils catholique.
Soubs Jesus Christ, en bon sens pacifique,
Patiemment rendit son esperit
En may treize, ce jour la, sans replique,
Qu’on disoit l’an mile cinq cens et huit.

Cette strophe de douze vers n’est pas de Martial d’Auvergne lui-même, qui n’a pas pu mettre en vers la date et le jour de sa mort. Il y a, de plus, une faute de prosodie qu’il n’eût pas commise ; En may treize compte à la césure pour quatre syllabes sans qu’on puisse restituer En may le treize, puisque le mot suivant, commençant par une consonne, ne permet pas d’élision, mais il est très remarquable et fort peu usité que, dans

  1. Sans l’indication de Saint-Germain-le-Viel, absente également de Niceron (cf. IX, 1729 ; x, 2e partie, 1731, 171, 273) et de Goujet, Bibliothèque françoise (X, 1735, 39-68), qui connaissent tous deux l’épitaphe, et par elle la date de 1508
  2. Nouvelle Biographie générale, IX, 1021.