Page:Martial d’Auvergne - L’amant rendu cordelier à l’observance d’amours.djvu/18

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l’épitaphe latine, — avec le rappel de ses longs services comme procureur au parlement, et celui de director et nutritor pauperum, — ce qui ferait supposer qu’il a pu être l’un des administrateurs de l’Hôtei-Dieu, — on cite avec éloge deux de ses œuvres littéraires :

Epitaphium Marcialis d’Auvergne,
procuratoris in parlamento.

Quiescit hic vir, laude dignus et magnæ pictatis, Martialis d’Auvergne, Parisiensis diocœsis, qui quinquaginta annis procuratoris officium hoc in senatu summo cum labore et diligentia fideliter exercuit, et director ac nutritor pauperum existens, Vigiliisque Caroli VII, Francorum regis, necnon Horis ad laudem Dei genitricis Maria, plurimisque aliis gestis gallice ab ipso editis, tandem senio confectus, plurimis scientiis ac patientia imbutus, expiravit anno octavo supra 1500, 13. die maii.

Si donc Martial, né vers ou avant 1440, puisqu’il était notaire en 1466 [1], n’est mort qu’en 1508, ses ouvrages ont été imprimés à Paris de son vivant. Cela est certain pour trois éditions des Louanges de la vierge Marie, qui sont de 1492, 1498 et 1494, et pour la première édition des Vigiles de Charles VII, qui porte la date de 1494. Quant à l’Amant, l’édition de Bineaut, qui est la plus ancienne, est datée de 1490. Les plus anciennes éditions des Arrestz d’Amour sont malheureusement sans date ; l’une est de Michel Le Noir qui a im-

  1. M. Lelong me signale aux Archives nationales, dans le fonds du chapitre de Notre-Dame (Biens des corporations supprimées, S, 9), deux actes reçus par Martial d’Auvergne, notaire au Châtelet en 1437 et 1440. Il est peu probable qu’il s’agisse du nôtre, qui est indiqué comme jeune en 1466) ; mais ce pourrait être son père. Celui-ci s’appelle Martial d’Auvergne, parce que lui ou ses auteurs sont originaires de cette province ; le nôtre, conservant le nom de son père, y aurait ajoute dit de Paris, parce qu’il était né dans cette dernière ville.