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histoire des églises et chapelles de lyon

des murs du transept. Ces chapelles n’ont pas été exécutées, et, sans doute, ne le seront jamais.

M. Richoud, vicaire général puis curé de Saint-Pothin.

Saint-Pothin demeure un monument de style grec, avec chapelles seulement aux deux extrémités du transept. Le 20 juin 1811, la première fut posée devant une assistance nombreuse, et la nouvelle église bénite, le 24 décembre 1843, par l’abbé Devienne, qu’avait délégué le cardinal de Bonald. La construction rapidement achevée n’avait coûté que 312.000 francs, chiffre qui montre avec quelle sévère économie on avait procédé. Les curés qui succédèrent à M. Devienne tinrent à l’honneur d’embellir la construction primitive. Il nous suffira de nommer MM. Boulachon, Metton, Aguiraud, pupier, Belmont et Richoud. C’est à M. Aguiraud que l’on doit le carillon si remarquable par la justesse et l’accord de ses quatre cloches, formant trois tons et un demi-ton. M. Belmont, aujourd’hui évêque de Clermont, disposa le rez-de-chaussée du clocher en sacristie et l’ex-sacristie du midi en parloir vitré ; il établit un étage à mi-hauteur des fenêtres de la sacristie, construisit un escalier en pierre, perça des portes d’entrée au bas de l’escalier et près de la chapelle Saint-Joseph. Quant à M. Richoud, il travailla surtout à des constructions intellectuelles et morales. Il voulut que la chaire chrétienne devint une école de théologie, de philosophie et d’apologétique à l’usage des gens du monde, et ses conférences furent des plus fréquentées. Il prenait soin d’inviter des prédicateurs de renom. Parmi ceux dont le nom est conservé au registre paroissial, il faut mentionner : en 1888, le P. Fontaine, Jésuite de la province de Paris, écrivain de talent, auteur de traités de rhétorique et d’ouvrages d’histoire et d’éloquence sacrée ; en 1891, l’abbé de Pascal, ancien Dominicain et professeur à l’Institut catholique de Paris, connu pour son apostolat social et populaire ; en 1894, le P Clavère, Dominicain, dont la prédication fut remarquable par la solidité de la doctrine. Le registre indique également que, longtemps auparavant, la chaire de Saint-Pothin avait vu le trop fameux Père Hyacinthe Loyson, alors religieux carme, devenu aujourd’hui ce que l’on sait.

Mentionnons enfin quelques-unes des œuvres nombreuses que les curés de Saint-Pothin, dont on a rappelé le nom, ont fait germer et fructifier : la confrérie du Saint-Sacrement, celle du Sacré-Cœur, l’œuvre du Saint-Sacrifice, la confrérie du Rosaire, le cercle catholique des Brotteaux, la persévérance des jeunes filles, l’œuvre de Sainte-