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histoire des églises et chapelles de lyon

1841, 2 mars 1842 et 17 novembre 1843, il en demanda la suppression. Le conseil municipal de Lyon, le 12 novembre 1854, appuya le projet. Le conseil des hospices par contre, jusqu’en 1845, fit une opposition formelle à cette translation : cependant, en 1850, il fut forcé d’en reconnaître la nécessité et même l’urgence. Comme les frais d’établissement de la nouvelle Madeleine étaient à la charge de la ville et que le cimetière de la Guillotière à ce moment était à peine suffisant pour les besoins de la population, cette mesure ne put être réalisée qu’après l’acquisition du domaine de Combe-Blanche.

« En 1864, la ville donna aux hospices un terrain d’une superficie de 24.040 mètres carrés joignant le nouveau cimetière établi à Combe-Blanche. Les premières inhumations y furent faites le 1er  janvier 1866 et le même jour l’on ferma l’ancien cimetière de la Madeleine. »

Nous avons dit qu’en installant, en 1695, un cimetière hors les murs, une chapelle était destinée à desservir le cimetière. Cet oratoire, sous le vocable Sainte-Madeleine, fondé au xive siècle, avait servi de succursale à la paroisse Saint-Michel d’Ainay. Un prêtre y était attaché, vivait des offrandes des fidèles et payait à l’Hôtel-Dieu une modeste redevance. La chapelle fut fermée par la tourmente révolutionnaire et plus tard transformée en habitations privées. Le 15 juillet 1823, elle fut rachetée par les recteurs de l’Hôtel-Dieu. « Chacun pensa, dit Collombet, qu’elle serait rendue à sa destination première, mais de mesquins intérêts l’emportèrent sur la foi : les locations subsistent et subsisteront en dépit des justes réclamations ou des convenances les plus impérieuses. »

ADORATION PERPÉTUELLE DU SACRÉ-CŒUR OU SACRÉ-CŒUR DES CHARTREUX

Mgr Gonindard, missionnaire diocésain, évêque de Verdun, puis archevêque de Rennes.

La congrégation de l’Adoration perpétuelle du Sacré-Cœur, vulgairement appelée Sacré-Cœur des Chartreux, fut fondée à Lyon en 1821. Son but est de réparer dans l’adoration les fautes commises par les pécheurs, puis de donner l’éducation et l’instruction chrétienne aux jeunes filles. Les sœurs prononcent les trois vœux accoutumés. Sur la recommandation de l’archevêque de Lyon et de l’évêque de Nîmes, Pie IX, le 22 juin 1877, envoya à la congrégation un bref de louange. Plus tard la supérieure générale s’adressa au Saint-Siège en vue d’obtenir de la congrégation des évêques et réguliers l’approbation de l’institut et de ses constitutions. Sur le rapport du cardinal, préfet de cette commission, et sur une nouvelle recommandation des archevêques de Lyon et de Turin et de l’évêque de Nîmes,