SAINT-AUGUSTIN
Lors de la promulgation du Concordat et de la réorganisation des paroisses qui en fut la suite, le territoire de la Croix-Rousse, alors limité par la ligne des remparts, le Rhône, la Saône et la commune de Caluire-et-Cuire, forma en entier la paroisse Saint-Denis. Mais l’extension de l’industrie soyeuse, dans la première moitié du dernier siècle, ayant eu pour conséquence l’établissement sur la colline d’une véritable cité ouvrière, cet énorme accroissement de population y réclama bientôt la création de nouveaux centres religieux. Le quartier de Serin, que sa situation excentrique désignait pour un premier démembrement, fut érigé en paroisse sous le vocable de Saint-Charles en 1824. Puis, en 1840, c’était Saint-Eucher qui, sur le versant opposé, englobait la partie orientale du plateau et les pentes inclinées vers le Rhône.
Dix ans après, les habitants du quartier des Tapis (réminiscence des tapis de gazon qui couvraient les talus des anciens remparts), souffrant de leur éloignement de l’église paroissiale, songeaient à leur tour à s’en édifier une. À cet effet, ils nommèrent une commission formée de MM. Jourdan, Millet, Mouchet, Cuzin et Sarsay. Celle-ci ouvrit aussitôt des souscriptions et procéda à l’acquisition, dans l’ancien clos Nesme, d’un terrain de