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saint-bonaventure

1855. Les barrières de Sainte-Élisabeth, du Christ, de Saint-Joseph. Un ciborium, enveloppant l’autel du Christ, qui, depuis, a disparu. Trois statues de Robert, à la chapelle du Sacré-Cœur ; dans les niches des piliers extérieurs : la Foi et l’Espérance ; entre les verrières, la Charité.
1856. La barrière du Sacré-Cœur, la seule chapelle de la petite nef de droite qui en fût dépourvue. La croisée de la chapelle des Saints-Anges.
1857. Dallage de la chapelle précédente. Remaniement complet de cette chapelle, qui, du vocable de Saint-Claude, passe sous le patronage des Anges gardiens. Sous l’Ancien régime, le peuple l’eût baptisée chapelle des Aynard, du nom de ses deux principaux fondateurs ; l’un, M. Claude Aynard, fabricien, dès 1810, avait fait les frais de son premier établissement, sous M. Pascal ; l’autre, son fils, M. Henri Aynard, père du député actuel du Rhône, membre de la Fabrique de 1829 à 1866, et trente ans au moins son président, paya libéralement les secondes dépenses, importants travaux de stucage par Cesquino, de peinture par Paillet, de vitrail, de transformation d’autel. Les statuettes de saint Claude et de saint Henri, patrons des bienfaiteurs, posées dans le piédouche de l’arcade, rappellent leur souvenir et leurs largesses. Lorsque les embellissements furent terminés, Mgr Melchior de Marion-Brésillac, évêque titulaire de Pruse et fondateur des Missions africaines à Lyon, célébra la consécration solennelle de l’autel, le dimanche 25 octobre 1857.
1858. Deux statues aux Fonts-Baptismaux, en pierre blanche, Moïse et Élie, par Cubizole, ex-pensionnaire de Rome.

La série de ces aménagements intérieurs, menés sans aucun ralentissement et avec un esprit de suite remarquable, n’absorbait qu’à demi la vigilance pastorale de M. l’abbé Pater. Ce serait une injustice de passer sous silence le vif intérêt, dont il entourait la petite communauté des religieuses de Saint-Vincent-de-Paul, qu’il avait fondée, et l’École cléricale, dont il vantait sans cesse les avantages, en apologiste convaincu, mais en pédagogue, je le crains, un peu aveugle et partial. Pour les classes, il obtint, dans les combles de l’église, de vastes espaces qu’il appropria assez commodément ; pour les jeux, il suspendit une terrasse au-dessus de la toiture de la sacristie. Le recrutement s’opérait dans les plus honnêtes familles ouvrières du voisinage, et des statistiques nominatives, à peine croyables, si l’on compare le présent à ce florissant passé, accusent pour la période de 1850 à 1860, une moyenne de cinquante élèves, de la septième à la rhétorique inclusivement. Les cérémonies processionnelles gagnaient à ce déploiement extraordinaire des enfants de chœur sous leurs aubes blanches, mais on se demande comment deux professeurs suffisaient à l’enseignement, et par quel secret l’intensité de l’application suppléait à ce qui manquait à la variété des leçons.

Les Filles de la Charité étaient députées à la visite des indigents et des malades, à une pharmacie-dispensaire, à un fourneau économique, à l’universalité des attributions, connues, à Lyon, sous le nom de la Marmite.

Lorsqu’elles arrivèrent, la maison Grandvoinnet, située au chevet de l’église, venait d’être