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Page:Martin du Gard - Le Pénitencier.djvu/69

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III


Il était moins d’une heure, lorsqu’Antoine se retrouva devant la Fondation Thibault. M. Faîsme sortait. Il fut si surpris qu’il demeura quelques secondes pétrifié, les yeux dansant derrière ses lunettes. Antoine conta sa mésaventure. Alors seulement M. Faîsme éclata de rire et redevint loquace.

Antoine s’offrit à promener Jacques tout l’après-midi.

— « Sapristi… » fit le directeur perplexe. « Notre règlement… »

Mais Antoine insista si bien qu’il obtint gain de cause.

— « Vous expliquerez le cas à M. le Fondateur… Je vais vous chercher Jacques. »

— « Je vous accompagne », dit Antoine.

Il s’en repentit : ils arrivaient mal à propos. À peine eut-il pénétré dans le couloir, qu’Antoine aperçut son frère, accroupi en belle