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janvier 1731, se rendirent directement en France sans toucher à Pondichéry. Le Conseil de Chandernagor expédia également à la même époque deux navires de moindre importance pour les Îles, — nom dont on se servait couramment pour désigner les Îles de France et Bourbon. Ces navires furent le Saint-Pierre et le bot le Dauphin.

Ces opérations liquidées, il restait à la fin de décembre au Conseil de Chandernagor 354.455 roupies pour servir à l’achat de nouvelles marchandises sous forme d’avances.

Devant une situation aussi favorable, le Conseil de Pondichéry prescrivit de porter les contrats de 1731 d’abord à 1.200.000 puis à 1.400.000 roupies — lettres des 12 mars et 24 juin — en faisant observer de toujours préférer les grosses marchandises aux fines suivant les instructions de la Compagnie.

Les achats se faisaient directement aux marchands ; mais suivant le système pratiqué à la côte Coromandel, le Conseil jugea préférable, en 1730, de recourir à l’intermédiaire d’un courtier et il proposa pour remplir cette charge un marchand brahme de beaucoup de capacité, nommé Indinaram. qui fut agréé. Cet Indinaram était appelé à jouer un rôle assez important dans les affaires de Chandernagor. Du jour où il devint courtier, il perdit le droit de faire aucun contrat avec la Compagnie, soit directement, soit indirectement, mais il compensa très largement ces avantages par les droits de courtage que les marchands devaient lui payer.

Le commerce se développant, le Conseil fut autorisé à accroître les magasins de la marine ; on en construisit de nouveaux le long de l’Hougly en 1730 et 1731. De là, les marchandises suivaient leur destination ; les unes s’en allaient en France, d’autres à Pondichéry, d’autres enfin