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marchandises de la côte Coromandel et de la côte Malabar destinées à être transbordées sur les vaisseaux allant directement en France, tandis qu’ils amenaient à Pondichéry des marchandises du Bengale, telles que le riz et le blé, destinées à être consommées sur place.

Le commerce avec Pondichéry et avec les autres ports de l’Océan Indien et des mers de Chine constituait le commerce d’Inde en Inde, réservé au commerce libre. La Compagnie autorisait ses agents à y prendre part et y contribuait elle même par une participation variable dans l’affrètement. Les navires employés à cet usage appartenaient soit à la Compagnie soit à des particuliers. Les richesses du Bengale créèrent tout de suite à Chandernagor une part privilégiée dans ce commerce. C’était là plutôt qu’à Pondichéry que s’armaient les vaisseaux allant à Surate, en Perse et dans la mer Rouge ; mais contrairement aux navires retournant en France, ces vaisseaux touchaient d’ordinaire à Pondichéry pour y compléter leur chargement ou recevoir des ordres. On verra au chapitre VIII, tous les développements de ce commerce.


Si de Chandernagor nous jetons un coup d’œil sur les autres comptoirs, celui de Cassimbazar est le seul qui mérite un peu plus qu’une simple mention, Balassor n’avait d’autre but que de fournir des pilotes aux navires qui entraient dans le Gange ; ces pilotes, au nombre de trois, furent portés à quatre en 1731. Nous n’avions pas à Dacca d’agent à demeure, mais seulement des acheteurs indigènes, qui nous envoyaient sur commande les mallemolles et broderies propres à cette région. Cassimbazar, fondé uniquement pour nous procurer des soies qui se fabriquent encore aujourd’hui en grand nombre dans