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Nous connaissons mal les autres membres de la famille de Dupleix. Chez les parents de sa mère, les Massac, il avait une cousine, fort peu jolie, qui songea d’abord à se faire religieuse ; mais l’envie lui en passa assez vite et Dupleix prévoyait (1737) que « la petite » serait un embarras pour Bacquencourt, qui pourrait difficilement la placer. Il lui suggéra de la marier à Arnaud, qui était un très bon sujet. Cet Arnaud était sans doute le même que celui avec qui il était associé dans le sous-bail des fermes générales.

Un des frères de la petite Massac vint dans l’Inde en 1737 pour y faire le voyage de Chine avec le capitaine la Franquerie, mais il n’alla pas jusqu’à Chandernagor et Dupleix ne le connut jamais. Il se borna à le recommander à la Franquerie et à le défrayer de toutes ses dépenses. Il semble que Massac ait été reconnaissant des bons procédés que l’on eut à son égard.

Une autre cousine de Dupleix, une Montaud, fit en 1737 un assez bon mariage dont toute la famille se félicita.

Enfin Dupleix lui-même se maria avec Madame Vincens en 1741, mais c’est un autre récit que l’on trouvera plus loin, à la fin de ce volume.


II. — La succession de Lenoir. — Opinions de Dupleix sur Lenoir, Dumas et La Bourdonnais.

Lorsque Dupleix arriva à Chandernagor, ses vues d’avenir n’étaient pas encore très nettes. Parvenu fort jeune à l’une des situations les plus importantes de la Compagnie, nommé à 34 ans directeur de nos établissements du Bengale, très bien apparenté en France où son frère était fermier général, il pouvait très légitimement se