Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/187

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La lettre de Dupleix arriva en France dans le cours de l’été de 1739. Nous ne savons comment elle fut accueillie ; mais son exagération même dut désarmer la malveillance. La vanité d’autrui amuse plus qu’elle n’irrite et Dupleix se conduisait lui-même au Capitole avec trop de candeur pour qu’on lui réservât la Roche Tarpéienne. Cependant, en dépit de ses récriminations, il n’eut encore ni le cordon de Saint-Lazare, ni le gouvernement de Pondichéry ; la Compagnie fit faire un nouveau stage à son impatiente ambition et c’est seulement un an plus tard, sur le désir exprimé par Dumas de résigner ses fonctions, que l’on songea à reconnaître ses services en l’appelant à commander à tous nos établissements.

Dupleix avait-il mérité cette haute distinction ? était il digne d’accomplir la tâche qui allait lui être dévolue ? Nous allons le demander à sa longue administration du Bengale.