Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/254

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La perception de ces droits était fort compliquée et le lecteur estimera sans doute qu’elle devait donner lieu aux pires abus et soulever de vives résistances. Les abus en effet n’étaient pas niables ; mais en Orient, ils ont toujours été la loi ; on les subit d’ordinaire sans protester et même sans en être incommodés. C’est un passe-temps que de jouer avec eux ; ils ne gênent ni n’interrompent jamais sérieusement la vie sociale. L’affermage est encore aujourd’hui pratiqué couramment dans l’Inde et nul ne se plaint de l’arbitraire ou des vexations qu’il provoque.

Ce fut également à cette époque, — en 1732, — que la Compagnie se rendit définitivement acquéreur de l’aldée de Gondolpara ou des Danois située aux confins mêmes de la ville, du côté du sud. Cette aldée était la propriété d’un négociant de Surate nommé Houssein Hamedan Cheliby ou plus simplement Cheliby. Indinaram lui avait prêté 2.000 roupies en 1726, la Compagnie avait

    trois — jouissant du privilège exclusif d’officier à l’incinération du corps des Indous. Ils paient à la municipalité un droit qui figure au budget communal sous le titre de Ghatte-Miral. Serait-ce l’ancien droit sous un autre nom ?

    Le droit sur la construction et réparation des bateaux est perçu au profit de la municipalité. Il fait partie des droits figurant au budget municipal sous le nom de « droits de quais et bassins ».

    Le droit d’étalage aux marchés et bazars est perçu au profit de la municipalité.

    Le droit sur les mariages indous n’existe plus, non plus que le droit de paramaniks ou chefs de caste.

    L’industrie des bracelets de conque était d’une certaine importance il y a quarante ans. Elle a presque disparu. Il y a encore à Chandernagor plusieurs familles appartenant à la caste des Chankaris, caste dont la profession habituelle est la fabrication des bracelets, mais il n’y a qu’un ou deux fabricants, les autres ont adopté d’autres professions.

    Le droit de lods et ventes existe toujours. Il est perçu au profit de l’administration à un taux uniforme de 5 % sur le prix de vente des immeubles.