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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/279

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péens : or il n’avait que 65 Européens, dont une partie était toujours occupée à escorter les marchandises. Il pensa qu’il valait mieux terminer l’affaire par une négociation, sauf à faire d’assez gros sacrifices d’argent. Les Anglais et les Hollandais payaient tous les jours des sommes plus considérables pour des résultats moindres. Burat et Saint-Paul envoyés en mission à Moxoudabad donnèrent au nabab 10.000 roupies et reçurent en échange un nouveau paravana, daté du 20 novembre, en vertu duquel les officiers du nabab ne pouvaient « prendre ni exiger les droits de la Compagnie de France que sur le pied de 2 ½ %, ainsi que paient les Hollandais, et ne demander ni exiger aucun autre droit dans les chemins, ni arrêter ni visiter ses bateaux et marchandises, ni se saisir desdits bateaux de force quand même on en aurait besoin pour le service de l’Empereur[1]. »

Ce paravana était accordé à la Compagnie pour ne pas retarder son commerce en attendant le fîrman de l’Empereur. Burat et Saint-Paul étaient de retour à Chandernagor le 11 décembre.

La Compagnie félicita Dupleix du résultat de cette mission par lettre du 21 janvier 1733 et approuva la dépense totale de 22.000 roupies qu’il avait fallu effectuer. « La voie de négociation pour terminer cette affaire, lui fut-il écrit, était l’unique moyen que vous puissiez employer pour la faire réussir, quand bien même vous eussiez eu une garnison assez nombreuse pour vous soutenir par la force et envoyer des détachements en suffisante quantité pour dégager tous les bateaux de marchandises que l’on arrêtait dans les différents chokis.

  1. Lettres & conventions des gouverneurs de Pondichéry avec les princes de l’Inde, publiées à Pondichéry en 1911, p. 26.