Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/329

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dernagor. À la fin Dupleix résolut de se passer de tout concours étranger. Lorsqu’ils le surent, ce fut au tour des Anglais à lui faire des propositions. Elles ne furent pas admises, et Dupleix y substitua les conditions suivantes : il acceptait que l’armement fut fait à Madras, mais il voulait :

1° que nos marchandises fussent rendues à Manille libres de toute avarie à 8 % de fret ;

2° que nous pussions les consigner à qui nous jugerions à propos ;

3° que nous eussions la moitié d’intérêt dans les cauris qui seraient embarqués sur les vaisseaux et viendraient sans fret à Chandernagor, aussi bien que le reste de nos fonds en argent ;

4° que Stackhouse et Braddyl s’engageassent à ne point s’intéresser en 1733 dans aucun armement pour Manille ;

5° qu’enfin Alex. Carvalho, ses frères et beaux-frères fissent en 1733 leur armement à Chandernagor ou s’intéressassent dans celui que Dupleix pourrait faire en février 1734.

Les Anglais refusèrent de souscrire à ces conditions ; et Dupleix arma en toute hâte l’Entreprenant, qu’il venait d’acheter.

Il avait également songé à faire un armement pour Djedda et un autre pour la Chine. Celui de Chine était presque terminé dès le mois de mars. Dupleix comptait le confier à Vincens en qualité de subrécargue, mais Vincens ne se résolut qu’au début de 1733 à abandonner son poste de conseiller à Pondichéry pour venir à Chandernagor et le voyage de Chine n’eut pas lieu.

Dupleix était plus ou moins intéressé dans tous les armements qui eurent lieu, sans qu’il soit possible de dire