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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/35

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Calcutta, où elle avait essayé de s’établir en 1686, mais d’où les Maures l’avaient chassée : par son installation en cette ville, ses revers furent en réalité la préparation de sa grande fortune.

En 1698, il se constitua une nouvelle compagnie sous le nom de « English Company Trading to the East India ». L’ancienne n’ayant pas été abolie, les deux se combattirent. Rien n’était plus préjudiciable aux intérêts britanniques ; le Parlement les obligea dès 1702 à une union préliminaire qui, sous l’arbitrage du comte Godolphin, devint une union définitive en 1708. La compagnie unie prit le nom de « Limited East India Company ». C’est elle qui, sous l’autorité du roi et du Parlement, a en réalité gouverné l’Inde jusqu’en 1858.

Ses débuts, sous la nouvelle forme adoptée par elle, ne furent pas tumultueux : comme ses rivales, elle ne songea qu’à développer son commerce, sans souci de reprendre le programme d’expansion territoriale élaboré en 1686.

Les établissements anglais étaient alors ceux de Surate avec des agences à Baroche, Ahmedabad et Soualhy, Bombay, Carwar, Tellichery, Calicut et Anjingo à la côte occidentale, Porto Novo, Goudelour, Madras, Mazulipatam, Madapolam et Vizagapatam à la côte orientale, Calcutta, Balassor, Cassimbazar, Dacca, Palna, Malda et Raj Mahal au Bengale. — La compagnie avait en outre des factoreries en Perse à Ispahan, Schiras et Gomron, qui était le port de Bender Abbas.

En 1725, le gouverneur de la présidence de Madras était Elwick (1721-1725). Ses prédécesseurs immédiats avaient été Thomas Pitt (1698-1709), le grand-père du célèbre orateur de la fin du siècle, Harrisson (1709-1717), Joseph Collet (1717-1720) et Hastings (1720-1721) ; ses