venant de France, faillit, au début de juillet, périr par suite d’un coup de vent qui le prit au sud de la fausse pointe des Palmiers ; en entrant dans le Gange, le pilote l’échoua sur un banc, et il fallut le décharger pour qu’il put franchir l’obstacle. Le même coup de vent fit périr sur les bancs de Sagor l’Alcyon, appartenant à Dumas ; tous les autres navires, y compris ceux des Anglais et des Hollandais, perdirent leurs ancres.
Au mois d’août, trois navires chargés de riz et autres provisions pour Pondichéry, ne purent achever leur voyage. L’un, le Fort-Louis, appartenant à la Compagnie, après avoir touché deux fois sur les hauts fonds de Bourbaloue, creva sur son ancre. On parvint cependant à le conduire jusqu’à Ingely, où le pilote l’échoua pour essayer de le sauver. Il se tint droit pendant trois jours ; mais le troisième il se coucha et se rompit par le milieu. La cargaison de riz, blé et salpêtre fut entièrement perdue ; on ne sauva que quelques gonis et divers objets sans valeur. Le Fort-Louis avait à peine un an d’existence ; il avait été construit au Pégou en 1736 et Dumas l’avait acheté 12.500 pagodes.
Le Saint-Benoit, appartenant également au Conseil de Pondichéry, évita les hauts fonds de Bourbaloue, mais arrivé au pied des brasses, il trouva la mer si grosse qu’elle lui emporta son gouvernail. Il dut tant bien que mal rentrer dans la rivière.
Enfin le Chandernagor, sorti des brasses, avait déjà doublé la fausse pointe des Palmiers lorsqu’il trouva un très mauvais temps qui lui détermina une voie d’eau. Comme pour le Saint-Benoit, il fallut le ramener dans l’Hougly. Ce fut un autre bateau, d’un plus faible tonnage, l’Indien, appartenant à Dumas et à Dupleix, qui le 16 septembre put prendre une partie du charge-