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lait accroître les droits d’entrée, Dupleix écrivit à don Fernando Valdes Tamon, gouverneur général, et à son lieutenant le marquis de Monte Castro Llano Hermosa, que s’ils étaient appliqués, ils dégoûteraient le commerce et c’est la colonie elle-même qui en souffrirait. Il les pria l’un et l’autre de continuer leur bienveillance à nos navigateurs.

L’absence du Balocopal dura quinze mois ; à la fin, Dupleix avait conçu pour son retour les plus légitimes inquiétudes. Les opérations furent très mal conduites par Dugard, qui, au lieu de revenir en un port français, débarqua à Madras avec un chargement de riz (mai 1739). Il eut les plus violentes discussions avec Carvalho et s’il n’avait tenu qu’à Dupleix on l’eut arrêté dès son retour. Le Balocopal disparut deux ou trois mois plus tard dans le golfe du Bengale, en regagnant Chandernagor ; on n’eut jamais de ses nouvelles. Dupleix perdit dans ce malheur plus de 40.000 roupies.


Un cousin de Dupleix, Massac, arriva de France à Pondichéry dans le courant de l’année 1737 pour faire le voyage de Chine. Il ne vint pas jusqu’à Chandernagor et l’on n’a d’autres traces de son passage dans l’Inde que des lettres de recommandation en sa faveur à l’adresse de Dumas et de la Franquerie, le capitaine avec qui il devait faire le voyage.


1738-1739.

Les affaires de l’année 1738-1739 furent extrêmement difficiles, surtout à partir de mars 1739. La révolution de Delhi provoquée par l’invasion de Nadir-Cha, puis l’insé-