tard, en août, M. Cerberet, envoyé extraordinaire du roi, de passage à Pondichéry, désigna pour commander en chef au Bengale J. Boureau-Deslandes, ancien employé de Surate et qui venait de se signaler au Siam. Deslandes était le gendre du gouverneur François Martin. Lorsqu’il arriva à son poste, en septembre, Regnault venait de mourir.
Deslandes, comme son prédécesseur, s’installa d’abord au bandel ou port d’Hougly, occupé par les Portugais ; ne trouvant pas d’emplacement pour se fixer à Hougly même, il se souvint des droits acquis en 1674 par Duplessis, et, après quelques cadeaux faits au nabab, il se fixa à Chandernagor (avril 1690). Les travaux d’installation étaient en grande partie achevés en juillet 1692.
Aujourd’hui Bandel, Hougly, Chinsura et Chandernagor, toutes quatre situées sur la rive droite de l’Hougly. en se suivant du nord au sud, ne forment, en réalité qu’une seule et même ville, qui s’étend sur une longueur de 20 kilomètres. Il en était peut-être de même à la fin du xviie siècle.
II. — La Compagnie des Indes.
Le développement des intérêts de la France hors d’Europe, ce que nous appelons aujourd’hui la politique coloniale, n’avait jamais été indifférent à l’ancienne monarchie : déjà François Ier avait eu quelque idée de l’expansion de notre influence dans le Nouveau-Monde à peine découvert et, avant lui, les marins de Dieppe avaient commercé avec la côte de Guinée. Il était réservé à Richelieu et surtout à Colbert de créer des instruments durables de notre action extérieure. Ce n’est pas ici le lieu de retracer la politique de ces hommes admirables qui