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résolut (13 novembre) de continuer l’intérêt de la Compagnie dans les armements pour Mombaza et les Maldives et arrêta en même temps qu’elle demeurerait intéressée pour le quart de la valeur du corps des vaisseaux qui avaient servi aux armements dans lesquels elle avait précédemment des intérêts.

Au moment où les instructions de la Compagnie arrivèrent dans l’Inde, les armements de l’Entreprenant à Bassora, du Maure et du Fidèle à Moka, du Neptune au Bengale, dans lesquels la Compagnie était intéressée, étaient entièrement soldés ; elle n’avait plus de participation que dans le Soucourama et le Nousseretcha pour Manille, le Cantorbéry pour la côte d’Afrique et le Nancy pour Achem.

Des mesures spéciales furent prises contre les officiers des navires faisant le commerce de l’Inde et des îles. L’usage s’était introduit de leur accorder un port-permis en vivres et provisions de bouche, puis en mouchoirs et toiles diverses. Ces effets, malgré leur peu d’encombrement, n’en tenaient pas moins la place d’autres marchandises, sans compter que les officiers en embarquaient toujours plus qu’ils ne devaient. Pour couper court à ces abus, la Compagnie convertit ces ports-permis en numéraire, ainsi qu’elle l’avait fait pour les officiers des vaisseaux d’Europe ; elle prescrivit en conséquence qu’avant de s’embarquer pour les îles, ils déposeraient à la caisse de Pondichéry le montant des sommes équivalant à leur port-permis ; elles leur seraient remboursées à leur retour avec les intérêts[1].

  1. Les ports-permis furent fixés à 1.000 pagodes pour le capitaine, 500 pour le second, 200 pour le troisième et 100 pour le quatrième, le bénéfice ne pouvant excéder 30 % (C. P. 2, p. 156).