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ébranlée, obtint la permission de revenir à Chandernagor. Il fut remplacé par Caillot, au début de 1742 ; Dupleix avait quitté le Bengale peu de temps auparavant pour prendre le gouvernement de Pondichéry.

L’administration de Finiel, aidé du commis Ravoisier, avait été surtout consacrée à l’examen de questions politiques ; son activité commerciale fut très réduite. Il ne se fit aucune opération en 1740. L’année suivante, l’expédition des Maldives ayant échoué par suite d’un coup de vent qui démâta le navire et l’obligea à aller relâcher à Chittagong, Dupleix commanda pour 6.000 roupies de cauris à Balassor et ce fut tout. Le comptoir continuait de n’avoir aucune importance économique ; autorisé à faire quelques réparations à la loge, Finiel ne devait faire que celles qui seraient strictement nécessaires. Si son successeur obtint la permission le 1er mars 1742, de bâtir un magasin de 18 pieds de largeur sur 36 à 40 de longueur, avec 14 pieds de hauteur sans poutre, on n’oubliait pas de lui ajouter : « Vous savez que le Comptoir de Balassor n’est d’aucun rapport et qu’ainsi les dépenses qu’on y fait sont toujours onéreuses à la Compagnie. »


Cassimbazar.

La ville elle même est à 160 milles au nord de Chandernagor, le long de la rivière Baghirataï, l’une des branches de l’Hougly, non loin de son point de jonction avec un bras dénommé Katiganga, à peu près délaissé aujourd’hui par le courant du fleuve.

La superficie totale du comptoir était de 82 hectares, consistant en terres basses et sujettes aux inondations. À l’exception de l’usine élévatoire et du réservoir d’eau qui alimente la ville toute proche de Berhampore, il n’y a