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périeur trop éloigné pour répondre en temps opportun, Dupleix entra dans les vues du nabab pour porter nos matières d’argent à sa Monnaie. Les pourparlers confiés à Burat commencèrent au début de septembre ; ils furent lents et compliqués. Le divan du nabab retirait le lendemain les propositions qu’il avait faites la veille ; on discuta longtemps sur le cadeau de 50.000 roupies qu’il demandait et que Dupleix trouvait exorbitant. On finit pourtant par s’entendre ; le 22 novembre, Burat se trouva devant de nouvelles offres qu’il reçut l’ordre d’accepter, afin de permettre le chargement et le départ de nos vaisseaux.


3. L’accord du 10 janvier 1738.

L’accord toutefois ne fut signé que le 10 janvier 1738 ; mais les affaires étaient assez avancées pour que Dupleix put en laisser pressentir le règlement définitif par lettre envoyée à la Compagnie le 19 décembre. Le paravana du 10 janvier était ainsi conçu :

« Aux officiers des monnaies de Moxodaba, Allebernaga (Akbarnagar) ou Rajemol (Rajmahal) et Johonguernagor (Djahanghirnagar) ou Daka, Savoir faisons. Par le firman du défunt roy et conformément aux paravanas des anciens nababs et divans, la Compagnie a toujours payé les droits et autres coutumes sur les marchandises et autres emplettes conformément aux Hollandais, dont elle a obtenu cy devant le paravana en conformation des dites coutumes.

« Comme elle n’a point apporté dans ce temps des matières d’or et d’argent pour faire des roupies, c’est pour cela qu’il n’est point parlé dans ce dit paravana qu’elle en fabriquera dans nos tancassals ou monnaies.

« Il y a quelques jours que M. Dupleix, Directeur de la Compagnie de France, nous a représenté que si nous voulions