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8 avril, où il disait que Burat ferait désormais les lettres qu’on enverrait à Pondichéry. Ses vues n’avaient jamais eu d’autre but que de suivre ce que la Compagnie prescrivait en tout point, sans s’en écarter en la moindre chose. « La quantité de lettres que vous avez reçues de nous depuis que je suis ici doivent faire voir la vérité de ce fait et me justifier de l’éloignemcnt de l’esprit de subordination qu’il vous plaît de m’attribuer ».

Dupleix se refusait au surplus à envisager les théories gallicanes qui lui étaient exposées. Il laissait, écrivait-il le même jour à Vincens, au Conseil, qui du reste n’y voit goutte, le soin de discuter comme il lui convient droit canon et abus ecclésiastiques. « Si leur lettre va en France, comme il est désirable, la Compagnie pourra admirer la profondeur et la science de ces nouveaux théologiens[1] ».

Dupleix et Lenoir avaient exposé tous leurs arguments sans se convaincre mutuellement ; la controverse cessa en attendant la décision de la Compagnie. Ce parti eut pu être pris dès l’origine.


5. L’accord du 11 février 1732.

Dans les semaines qui suivirent, l’évêque de Saint-Thomé écrivit à Chandernagor des lettres assez contradictoires, il approuvait tout ce qu’avait fait le P. Saldin et cependant d’accord avec Dupleix il appuyait les Jésuites. Il écrivit en leur faveur une lettre pastorale, dont la publication fut autorisée. Nouveaux reproches et nouveaux avis du Conseil supérieur.

« Vous ne recevrez, écrivit-il à Dupleix le 16 décembre, ni ne

  1. B. N. 8789, p. 43-45.