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dichéry d’envoyer un remplaçant. Toutes instances furent inutiles et le Père persista à vouloir partir, ce qui lui fut accordé par délibération du 1er décembre. Tout à coup, le 4, il se ravisa et l’on accepta sa rétractation, « se proposant d’acquiescer à tout ce que ledit aumônier jugera à propos[1] ». Le Conseil priait toutefois la Compagnie de terminer d’une façon ou d’autre cette affaire « qui ne laissait pas de lui causer des embarras et des redites inutiles au bien du service ». Le Conseil supérieur fut heureux de cette solution et en témoigna sa satisfaction à Dupleix. « Ce Père, lui écrivit-on le 19 mars 1734, est d’un caractère à être ménagé. Nous vous prions d’avoir pour lui tous les égards que vous pourrez. »

Nous sommes loin des termes acrimonieux de l’avant-dernière année. Mais pourquoi faut-il que les cartes se soient de nouveau brouillées presque aussitôt après ?

Le 31 octobre 1733, la Compagnie écrivit directement au Conseil de Chandernagor une lettre où il était dit à l’article des affaires générales :

« Vous avez été informés de la transaction passée avec les RR. PP. Jésuites et des arrangements pris pour l’érection de deux cures à Chandernagor. La Compagnie compte que ses ordres adressés à M. Lenoir auront eu leur pleine exécution. S’il en était cependant autrement et que M. Lenoir eut cru devoir faire à la Compagnie quelques autres représentations et qu’en attendant la décision il eut fait suspendre l’exécution de la transaction, l’intention de la Compagnie est que les RR. PP. Jésuites jouissent de la provision, que les registres des baptêmes, mariages et sépultures leur soient rendus, qu’ils soient payés de leurs appointements et que, conformément à notre lettre du 31 décembre 1731, il leur

  1. A. P. Reg. 102, p. 321. Lettre du Conseil à la Compagnie du 23 janvier 1734.