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intéressés dans les 20.000 Rs répondent à l’honneur de votre lettre. Vous approuvez l’intérêt que j’ai pris pour vous dans la Précaution, l’Union et le Fortuné. Vous ne me dites rien de celui de l’Heureux non plus que des instructions que j’ai données au sieur de Beaumont. N’approuveriez-vous pas cet intérêt ? Dites-le-moi sans façon et ne me faites rien par complaisance. Rien n’est plus libre que de risquer son argent où bon nous semble.

Il est dit dans les instructions du capitaine de la Nayade d’aller à Mozambique sous prétexte de relâche et de voir s’il n’y aurait pas moyen d’y lier quelque commerce. La personne chargée de cette expédition est fort sage, mais je crains qu’il ne trouve bien des difficultés. Il a dû toucher à Cochin, cependant je n’ai point eu de ses nouvelles, non plus que des vaisseaux la Précaution et le Diligent. J’ai seulement une lettre de M. de Beaumont, de Mahé, du 10 février, qui ne me parle que de son vaisseau et ne me donne aucune nouvelle des autres, ce qui ne laisse pas que de m’inquiéter. La Nayade était partie plus de 25 jours avant lui. J’espère que si vous en avez reçu, vous aurez la bonté de m’en faire part par les premières occasions. L’Angaria me fait trembler. Je vous remercie du soin que vous voulez bien prendre pour nos mauvaises affaires d’Achem entre les mains de sieur Clark qui me coûte plus de deux mille roupies.

Je vous ai crédité des 200 roupies que vous avez eu la bonté de payer aux RR. PP. Jésuites et Capucins et vous remercie de l’honneur que vous avez fait à mes traites et d’avoir payé 85 Rs à M. Février. Je suis mortifié que le sucre candit ne se soit pas trouvé beau, il a été acheté chez les Hollandais avec celui de la compagnie. Une autre fois, je le ferai faire sous mes yeux. Vous ne m’avez pas envoyé le mémoire de notre nécessaire.

Il y a toute apparence que les traites de M. Trémisot ne seront point considérables puisqu’il me marque qu’il est hors d’état de rien fournir en poivre à nos vaisseaux. Je vous aurai tou-