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Ces renforts arrivèrent par petits paquets dans le courant de septembre. Dupleix comptait pouvoir envoyer 500 hommes ; il n’en put donner que 350, dont 150 furent pris à Mazulipatam. L’un de ces détachements était commandé par un nouveau venu dans l’Inde, le marquis de Conflans, récemment arrivé de France[1].

    Romani kh. avec 549 hommes, coûtant 8.901 rs.
    Aboubaker « 100 « « 1.510 rs.
    Ibrahim kh. « 1434 « « 36.361 rs.

    À titre purement documentaire, donnons les détails du corps d’Abdoul Rhaman :

    1 capitaine 336 rs.
    2 capitaines à 300 rs. chacun 600 rs.
    1 capitaine 277 rs.
    8 capitaines à 150 rs. chacun 2.000 rs.
    1 capitaine 200 rs.
    47 officiers 5.440 rs.
    80 sergents 4.434 rs. 8
    91 caporaux 2.586 rs.
    838 cipayes 14.414 rs.
    76 cavaliers 3.788 rs. 8

    Les soldes n’étaient pas uniformes ; ainsi dans le corps d’Aboubaker les sergents, caporaux et cipayes étaient payés respectivement 62, 31 et 20 rs., tandis que dans un autre, ils étaient payés 42, 21 et 12. (B. N. 9158, p. 52-53).

    On ne sait pas le chiffre exact des blancs ; il devait osciller autour de 400 hommes ; en tout cas, leur solde était de 72.700 rs. par mois.

  1. Le marquis de Conflans était arrivé à Pondichéry par le Rouillé le 10 août, en qualité de capitaine réformé. Il était ci-devant colonel de Rouergue et avait eu une affaire vingt ans auparavant avec le Grand Prieur. Dupleix annonça en ces termes son envoi dans le Décan : « C’est celui qui a eu affaire au chevalier d’Orléans et que divers événements plus fâcheux les uns que les autres ont enfin amenés ici par le conseil même des ministres qui l’ont assuré que je travaillerais au rétablissement de sa fortune. La façon de se comporter ici m’y engage, et je ne puis faire mieux que de vous l’envoyer. Ses conditions avec la Compagnie et même les ministres c’est d’être toujours employé dans l’état-major, afin que n’ayant à répondre qu’aux commandants des endroits où il se trouvera, il ne soit pas soumis à monter une garde comme un simple officier. Il est certain qu’après avoir été colonel et exempt des gardes du corps du roi d’Espagne, il lui serait dur de n’avoir pas cette distinction. Ainsi, mon cher Bussy, à son arrivée vous lui donnerez la majorité de votre