Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de Nizampatam correspondant à quelques jours près avec l’avènement de Salabet j. et la marche de Bussy sur Haïderabad puis sur Aurengabad, permit à Dupleix de ravitailler nos troupes du Décan aussi bien par terre que par mer, puisqu’à ce moment nous étions encore les maîtres d’Arcate et par conséquent de tout le pays qui encerclait Madras et ses dépendances.

Citons maintenant plusieurs faits se rapportant à la côte mais n’ayant entre eux de lien d’aucune sorte.

En avril 1761, Chek Ibrahim se rendant par terre de Pondichéry à Mazulipatam avec un convoi de 350 cipayes s’empara en passant de la ville de Nellore.

En mai, Dupleix qui n’avait pas encore complètement percé à ce jour le jeu ténébreux de ses négociations avec Mahamet Ali, songeait à faire donner à ce prince le territoire de Chicacol, en échange de Trichinopoly, tandis que Bussy envisageait qu’on pourrait lui donner Ellore et Rajamandry. Dupleix consentit toutefois à ajouter la province de Rajamandry à celle de Chicacol, mais il ne voulait pas y joindre celle d’Ellore, qui eut trop rapproché Mahamet Ali du Carnatic.

Ce même mois, Néamet Oulla kh. quitta les provinces qu’il administrait pour se rendre à la cour de Salabet j., où il fut parfaitement accueilli. Son départ ouvrit de graves compétitions pour sa succession. Jaffer Ali kh., déjà gouverneur fermier de Chicacol, y prétendit tandis que Dupleix désirait qu’on la donnât à Calender kh. Mais nous ne dominions pas encore assez les affaires du Décan pour imposer notre volonté : ce fut Jaffer Ali, mieux soutenu à la cour du soubab, qui l’emporta.

Ce même mois encore, Rufflet partit pour Mazulipatam avec un détachement destiné à occuper nos nouvelles possessions. Ces terres n’ayant pas tardé à jouir de la plus