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obtint une somme qui permit aux Capucins de Pondichéry de finir leur église. Par contre Ramdas Pendet, qui présida à ces libéralités, faisait toutes sortes de difficultés pour rembourser 689.644 rs. que Dupleix avait avancées à Muzaffer j. ; il est vrai qu’il n’accorda les gratifications elles-mêmes qu’à son corps défendant et il fallut que Bussy le mit en quelque sorte dans l’obligation de s’exécuter.

Quelles conséquences Dupleix tira-t-il de ces premiers événements ? il nous faut le demander à sa correspondance.

Une de ses premières lettres fut pour prier Bussy de demander au Mogol un firman confirmatif de toutes nos possessions territoriales et des concessions qui lui avaient été faites à lui-même et à sa femme[1]. Il eut désiré que, pour les mettre à l’abri de tout malheur mais en réalité pour les tenir mieux en son pouvoir, Ramdas Pendet et Salabet j. fissent passer leurs richesses à Mazulipatam. Il recommanda à Bussy de bien garder la forteresse de Golconde ; par elle on tiendrait encore mieux le Décan. Renouvelant les menaces de Muzaffer j., Salabet j. fut

    même temps il fit passer 253.000 rs. ou 607.200 liv. à Mazulipatam. Vincens toucha 200.000 rs. ou 480.000 liv.

  1. Les concessions faites à Mme Dupleix consistaient en trois aldées à Devracotta, dépendant de l’île de Divy. Le rentier qui les détenait lui en chicana la possession. Afin de trancher la difficulté, Dupleix fit demander par Bussy que Devracotta avec ses dépendances nous fut affermé 7.000 pagodes qu’on en tirait au temps de Nazer j. En attendant qu’une solution régulière intervint, Dupleix ordonna à Friell, chef du comptoir de Mazulipatam, de s’en emparer par provision. Les choses s’arrangèrent au gré de Dupleix, mais une fois mise en possession des aldées, Mme Dupleix en céda les revenus à la Compagnie.

    Dupleix reçut personnellement le port de Mafous bender à la côte d’Orissa et déjà il avait substitué à ce nom celui de Dupleix bender. Mais au moment d’en prendre possession, il s’aperçut que les revenus ne suffisaient pas à l’entretien et il y renonça.