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§2. — De l’arrivée à Aurengabad à l’assassinat de Ramdas Pendet.

(18 juin 1751 — 4 mai 1752)

Vues de Dupleix sur le Bengale. — L’apposition aux Français à la cour du Soubab. — Rapports avec le Mogol. — Guerre contre les Marates : affaire du 4 décembre, marche sur Pouna, retraite sur Ahmednagar. — Paix du 17 janvier 1752, rompue trois jours plus tard et rétablie presque aussitôt. — Dupleix songe à attirer à Trichinopoly une partie de l’armée du Décan : départ de Néamet-Oullakhan. — L’assassinat de Ramdas Pendet (4 mai) remet tout en question.


Avec l’entrée des Français à Aurengabad, les désirs de Dupleix étaient satisfaits : de là nous dominions véritablement le Décan et si Salabet j. s’y prêtait, ce n’était plus qu’un jeu de régler la question du Carnatic.

Ce fut d’abord un acte de reconnaissance à l’égard de Bussy :

« J’ai lu avec plaisir, lui écrivit-il le 4 août, le petit détail que vous me faites de votre entrée à Aurengabad. Rien de plus honorable que tout ce qui s’est passé et tout cela se lira avec bien de la satisfaction en France où je fais passer les extraits des articles de vos lettres qui méritent d’être lus. Courage, mon cher Bussy, vous menez tout cela avec grandeur et décence. Cette entreprise ne pouvait tomber en meilleures mains. Je vous en remercie de tout mon cœur et vous prie de continuer sur le même ton…

« Rien n’est en vérité plus glorieux pour le règne de notre monarque ; tous ces événements bien rendus occuperont une place bien honorable dans les fastes de son règne…

« Tout ce que vous me marquez sur la gloire que le roi et la