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les douanes que ces gouverneurs avaient auprès de nos limites.

Par suite de la politique de Dupleix, la Compagnie a obtenu deux avantages essentiels, l’agrandissement de ces établissements et l’augmentation de son commerce ; d’où pour nous la nécessité de soutenir le soubab du Décan, qui nous les a accordés.

a) Agrandissement de notre territoire. — À Pondichéry, ces concessions nous ont donné, avec sept ou huit lieues de pays, 240.000 liv. de revenu annuel. La possession des aldées de Villenour, Vaidaour et Bahour nous permet en outre d’avoir sous la main des ouvriers pour fabriquer sous notre contrôle et à l’abri de toute attaque, des toiles peintes, bleues ou blanches. Nous avons aussi des terres à riz pour nourrir la colonie.

Les revenus de Mazulipatam s’élèvent à 1.197.000 rs. La Compagnie possède là quarante lieues de pays, où se fabriquent une foule de mouchoirs et de toiles. Mazulipatam n’étant qu’à soixante lieues de Golconde, il sera plus facile d’y développer le commerce avec cette ville. De plus, nous ne paierons pour nos marchandises aucun droit d’entrée ou de sortie, et nous ferons au contraire payer toutes marchandises étrangères entrant dans les quarante lieues de pays que nous possédons. Ce n’est pas tout ; il vient chaque année de l’empire mogol 4 à 5.000 bœufs pour acheter du sel ; ces bœufs apportent du blé, précieuse ressource en cas de disette.

Les revenus du territoire sont suffisants pour assurer l’entretien de nos troupes et des fortifications indispensables ; encore faut-il que l’on donne à Dupleix les hommes dont il a besoin.

b) Augmentation du commerce de la Compagnie. — Depuis 1720 jusqu’aux concessions faites à Dupleix, la