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trer à Pondichéry, laissant le commandement des troupes à de la Touche.

Instruit par ses espions de la misère et de la discorde qui régnaient dans l’armée de Nazer jing, de la Touche l’attaqua. Nazer j. fut tué. Muzaffer j., rétabli dans ses droits, vint à Pondichéry. Le bon ordre et la tranquillité eussent dès lors régné dans le Carnatic, sans la haine et la jalousie des Anglais, qui mirent tout en œuvre pour soutenir le rebelle Mahamet Ali.

Muzaffer j. ayant sollicité le concours des troupes européennes, Dupleix lui donna Bussy au lieu de d’Auteuil, qu’il préféra garder auprès de lui en cas de conflit avec les Anglais. Bussy réalisa d’ailleurs au-delà de toute espérance la confiance de Dupleix. Quelques jours après son départ de Pondichéry, Muzaffer j. était tué et remplacé par Salabet j. « Ce seigneur qui ne doit qu’à nos troupes la tranquillité de ses états a augmenté de beaucoup le domaine et les privilèges de la Compagnie. »

Ayant donné ses instructions à Bussy pour le Décan, Dupleix ne pensa plus qu’à pacifier la province d’Arcate, toujours troublée par le rebelle Mahamet Ali, « troubles qui ne sont survenus que de la supériorité des Anglais qui ont fait passer dans l’Inde un nombre considérable de troupes. Ne peut-on pas ajouter que les échecs que nous y avons eus ne doivent être attribués qu’au peu de secours qu’on y a envoyé ? »

Article 4. — Raisons qui ont empêché Dupleix de faire la paix après l’échec de Trichinopoly.

Après l’échec de Trichinopoly, nos forces étaient inférieures à celles des Anglais. Pour se conformer aux ordres qu’il avait reçus de retirer ses troupes du Décan, Dupleix fit des propositions de paix aux Anglais ; mais le 6 août 1752, le gouverneur de Madras écrivit à Dupleix