Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/346

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appuyait ses affirmations sur des renseignements particuliers venant de Pondichéry. Quant au reste, c’est plutôt le procès de la politique coloniale que celui de Dupleix, quand il conteste les avantages que la Compagnie peut retirer de ses agrandissements de territoires. — On notera encore que tout en recommandant de faire la paix avec les Anglais, l’auteur veut qu’au préalable nous nous appuyons sur une force armée respectable. C’était tout au moins de la sagesse.


Second mémoire anonyme sur la situation de la Compagnie, postérieur à mars 1753. — On ne trouvera pas plus de bienveillance dans le second mémoire, qui fut composé vers la même date, c’est-à-dire au lendemain de la nouvelle de la capitulation de Sriringam et que l’auteur adressa soit au Ministre, soit à la Compagnie, sous ce titre :

Mémoire sur la situation de la Compagnie des Indes, relativement aux dernières nouvelles reçues par voie d’Angleterre.

« Il ne faut pas se dissimuler, était-il dit au début, que les nouvelles reçues de l’Inde par les vaisseaux anglais, sont très défavorables ; quand même elles seraient prises au rabais, elles donnent toujours des idées désavantageuses de notre position, de quelque côté qu’on les regarde. »

Sans entrer dans les détails de ce mémoire où étaient examinées les conséquences possibles de la capitulation de Sriringam ; retraite à Pondichéry et nécessité de nous défendre dans nos limites, l’auteur calculait qu’avec les renforts qui avaient pu arriver de France et le rappel vraisemblable de Bussy du Décan, Dupleix aurait dû parer aux dangers les plus urgents et peut-être profiter des circonstances pour faire avec les Anglais un accommodement raisonnable aussi bien pour le Carnatic