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14 août il prit le parti de le faire arrêter et de faire apposer les scellés sur tous ses objets[1].

Cette arrestation produisit une grande joie parmi la population et beaucoup de langues commencèrent à se délier. Une foule de griefs, dont quelques-uns atteignaient Dupleix lui-même, se trouvèrent tout d’un coup accumulés contre son administration : on découvrit ainsi qu’il donnait aux cipayes à sa solde des ordres particuliers opposés à ceux des officiers des troupes.

À peine cette arrestation était-elle faite que Dupleix envoya à Godeheu un compte en français des recettes et dépenses de Papiapoullé, en le priant de le parapher[2]. Le

  1. Papiapoullé avait à Pondichéry 19 maisons, où il entretenait 30 chevaux et plusieurs éléphants. Il avait en outre depuis un an fait passer des sommes importantes à Madras et à Goudelour, où il possédait d’autres immeubles.
  2. Ce compte, établi en roupies, et allant du 10 juillet 1752 à la fin de juin 1754, accusait :

    un ensemble de recettes de 
    3.304.620 rs. ou 7.931.088 liv.
    dont :
    recettes des aldées 
    1.497.430 rs.
    versés par Dupleix 
    1.407.505 rs.
    reçus de différentes personnes 
    384.785 rs.
    solde de compte 
    14.900 rs.
    et un ensemble de dépenses de 
    3.271.965 rs. ou 7.852.716 liv.
    dont :
    à Morarao 
    1.944, 095 rs.
    aux écrivains, cavaliers, pions et cipayes des diverses garnisons et aldées 
    884.395 rs.
    à l’arombalté 
    146.880 rs.
    à Bussy 
    150.000 rs.
    à Maissin 
    40.000 rs.