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commissaire le renvoya en disant qu’il ne pouvait rien faire sans avoir les originaux sous les yeux. Un quart d’heure après, Dupleix renouvela sa prière sans plus de succès. Son secrétaire vint encore trouver Godeheu le même jour pour le persuader qu’il devait parapher ce compte, ne fût-ce que pour constater ce dont Dupleix était en avance avec la Compagnie. Le compte portait en effet de nombreuses sommes versées directement et personnellement par Dupleix. Godeheu répondit que c’était le règlement de Papiapoullé et non celui de Dupleix qu’il désirait avoir et que si ce dernier se croyait créancier de la Compagnie, il lui était loisible de fournir un état particulier, indépendant de celui de son receveur. Dupleix fit encore prier Godeheu de permettre au moins à Papiapoullé de signer son compte personnel. Godeheu s’y refusa, ne voulant pas admettre, disait-il, que le receveur d’Arcate eût avec Dupleix un compte particulier ; il ne pouvait et ne devait en avoir un qu’avec la Compagnie. Le reste était affaires dans lesquelles il n’avait pas à intervenir. Toutefois, comme il avait demandé les comptes de Papiapoullé et qu’il les avait entre les mains, il nomma, pour les examiner, une commission dont la présidence fut dévolue au conseiller du Bausset.[1]

Tant d’insistance de la part de Dupleix rendit Godeheu plus circonspect sur l’approbation qu’il pourrait donner

  1. aux marchands de la Compagnie 
    50.000 rs.
    appointements de Papiapoullé 
    21.000 rs.
    solde de ses pions et écrivains 
    35.595 rs.
    (A. Col. C2 384, p. 388 à 415).