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III


Après des essais divers, on remarquait autour de moi combien M. Grillé rendait agréable la moindre des manifestations musicales. On devinait ses leçons profitables et toutes les séances qu’on lui demandait d’organiser, réussissaient. Des amis de ma famille s’informaient de ce professeur dont les soins donnaient des résultats si heureux ; et chacun se découvrit un talent de musicien qui ne cherchait que l’occasion de se produire et qu’un homme tel que M. Grillé saurait sans doute utiliser à la satisfaction de tous.

Ne pourrait-on créer avec tout cela des matinées ou des soirées ? M. Grillé accepterait-il de diriger quelques amateurs ? C’était ce que se disaient entre eux les plus emballés.

S’il accepterait ? Le cher homme ne demandait que cela, ne désirait rien tant qu’une semblable proposition.

Elle lui fut faite et la chose fut bientôt réalisée.

Chez mon père, tous les samedis soirs, pen-