d’endroits plus mal famés encore, impressionnés par la demi-obscurité des salles, regardant avec intérêt la friperie de ce qu’ils avaient vu briller la veille.
Quant à l’opérette que Celine et le petit Roger avaient écrite, elle était dépourvue du plus élémentaire sentiment dramatique.
Elle avait pour titre Mandarinette.
L’action se passait en Chine. Un mandarin et un rôdeur de barrière s’étaient connus à Paris et avaient transporté à Pékin un sérail de femmes françaises. Celles-ci regrettent Paris et veulent obtenir du mandarin, de concert avec le rôdeur, leur prompt retour que le mandarin finit par accorder.
Roger avait fait de cela un scénario informe et incolore, presque injouable et dépourvu d’esprit. Celine avait fait les vers des couplets destinés à être mis en musique par M. Grillé. Il y avait un chœur d’ouverture, les couplets du rôdeur, ceux du mandarin, un duo d’amour et un chœur final.
Bergeat, le jour où il me parla des deux auteurs et de leur pièce, s’était chargé de diriger l’entrevue avec le musicien et me prévint qu’il allait le faire avec d’infinies précautions de langage.
Il ne fallait pas, en effet, que le père Grillé pût croire qu’on lui proposait une œuvre vulgaire, une de ces opérettes pour lesquelles il