Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/119

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Les Anglois donnent à Souradjotdola occasion de se méfier d’eux.

Toujours conduits par cette idée que ce seigneur n’auroit pas assés de crédit pour se faire reconnoitre, ils entretinrent correspondance avec cette femme dont je viens de parler, retirèrent à Calcutta les trésors qu’elle vouloit mettre en sûreté, ainsi que ceux de Rajabolob, son premier divan. On dit même qu’ils avoient des intelligences avec le nabab de Pourania ; les soupçons de Souradjotdola contre les Anglois occasionnés par le rapport des arcaras, étoient si forts, que peu de jours avant la mort d’Alaverdikhan, arrivée en Avril, les Ouqils des trois nations furent appelés au dorbar et interrogés trois jours consécutifs. On demanda au nôtre et à celui des Hollandois s’ils savoient qu’il y eut quelqu’intelligence entre les Anglois et la begome, ils répondirent       Avril 1756. toujours laconiquement qu’ils ne savoient rien à ce sujet. Le troisième jour, on donna le bethel aux Ouquils avec ordre de signifier à leurs maîtres d’éviter tout commerce avec la begome et ses adhérans.

Mort d’Alaverdikhan. — Souradjotdola devient soubahdar sans opposition.

La recommandation du vieux nabab mourant, les sermens qu’il fit prêter à quelques uns des