Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/126

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de Calcutta, si soutenant l’attaque du nabab il eut malheureusement succombé. Son entêtement à ne pas vouloir se rendre au camp du nabab eut passé dans tous les esprits pour la vraie cause du malheur de Calcutta. Au reste s’il a été la dupe de la mauvaise foy de Souradjotdola, on peut bien dire qu’il a sçu prendre sa revanche.

Le nabab part pour Calcutta.

Le fort de Cassembazard fut pris le 2 Juin ; deux jours après le nabab partit pour Calcutta, emmenant avec lui M. Watts et son second prisonnier ; mais avant que de le suivre il est bon de remarquer ce qui se passa à notre sujet.

Il demande aux François des secours contre les Anglois.

Le nabab étoit au moins aussi surpris que content de la facilité avec laquelle il étoit venu à bout des Anglois de Cassembazard. Un reste de respect qu’on avoit eu si longtemps pour les Européens le faisoit craindre d’échouer devant Calcutta qu’on lui avoit représenté comme une place très forte, deffendue par trois ou quatre mille hommes. Il m’écrivit dans les termes les plus forts pour engager le directeur de Chandernagor à lui donner les secours qu’il pourroit en hommes et munitions. « Calcutta est à vous, dit-il à notre ouquil, en plein dorbar ; je vous donne cette