Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/190

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un papier, le nabab se contenteroit d’écrire fortement à l’amiral et d’envoyer quelqu’un pour travailler de concert à l’accord qui seroit fait entre les deux nations. En sortant du dorbar, M. Watts me dit que c’étoit la première fois que le nabab lui avoit parlé d’un ton aussi ferme au sujet des troubles en question. Je suis très porté à le croire. En effet le nabab craignoit trop les Anglois pour ne pas ménager ses termes devant eux.

Le nabab apprend que Chandernagor est attaqué.

Cette conférence fut tenue quatre ou cinq jours avant le commencement du siège ; je continuai mes poursuites mais inutilement. Le nabab me répondit toujours qu’il alloit voir quelle seroit la réponse de l’amiral. Enfin, le 14 Mars, Chandernagor fut attaquée et j’en eus avis le quinze. Une partie du secours étoit en marche, le commandant n’attendoit plus que les derniers ordres ; je courus au nabab pour les lui faire avoir. Il m’assura qu’il les donneront le jour même, cependant cela fut différé jusqu’au lendemain pour divers prétextes.

Ordres du nabab pour faire partir le secours.

La nuit du 15 au 16, le nabab m’envoya sur les minuit son premier ennuque me donner l’heureuse nouvelle que les Anglois avoient été repoussés