Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/22

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mieux établie, Guillaume vint à Paris où il se fixa ; il semble qu’il ait d’abord habité le quartier de l’église Saint-Roch ; c’est là que son premier fils Jean naquit en 1719. Guillaume fut à diverses reprises employé par l’abbé Dubois dans des négociations politiques ou financières au delà de la Manche ; le subtil abbé ménageait alors le puissant financier et cherchait à utiliser ses relations en Angleterre. Lorsque vint la débâcle du Système, Guillaume fut pécuniairement rendu responsable de l’insuccès de son frère et enfermé au Fort l’Évêque, où l’on emprisonnait les débiteurs insolvables. Après que les passions suscitées par ce désastre furent calmées, il put en sortir sans que sa fortune fut entamée. Il ne paraît pas au surplus que cette fortune ait jamais été considérable ; elle s’accrut pourtant en 1729 à la mort du financier d’une partie de sa succession. Jean Law mourut sans enfants légitimes, mais la majeure partie de ses biens avait été confisquée après son départ de France et il ne transmit à ses héritiers naturels qu’un héritage des plus modestes, qu’aucun document ne permet d’évaluer.

Guillaume Law continua de vivre en France jusqu’en 1752, époque de sa mort. On ne suit plus sa trace à partir de 1721 que par la naissance de ses enfants.

Ces enfants furent :

Jean, né le 15 octobre 1719, baptisé le 3 novembre ;

Rebecca-Louise, née en 1720 ;