Page:Martineau - Mémoire sur quelques affaires de l'Empire Mogol (Jean Law de Lauriston 1756-1761), 1913.djvu/23

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Jeanne-Marie, née en 1722, épousa en 1743 Jean-Georges de la Cour, puis M. de Bermandet ;

Jacques-François, né le 20 janvier 1724 ;

Enfin Élisabeth-Jeanne, née en 1725, épousa François-Xavier de Boisserolle.

De ces enfants, deux ont laissé un nom dans l’histoire : Jean et Jacques-François[1].

Lorsque ces enfants furent arrivés à l’âge d’homme, ils furent, comme Bussy et tant d’autres gentilshommes de cette époque, envoyés dans l’Inde pour y chercher fortune. Le souvenir de leur oncle, créateur de la nouvelle compagnie des Indes, leur fut à cet égard une précieuse recommandation : la compagnie se les attacha, l’aîné dans ses services civils et le second dans ses services militaires.

La mémoire de leur oncle, non moins que leur mérite personnel, les fit avancer tous les deux assez vite dans la carrière qu’ils avaient adoptée. Comme leur rôle fut très distinct et ne se trouva jamais mêlé aux mêmes événements, nous dirons tout de suite, sans entrer d’ailleurs dans aucun

  1. Les titres attachés à la famille Law étaient ceux de Lauriston, qui est une localité aux portes d’Edimbourg, Clapernon ou Clapernow, qui se trouve également en Écosse et enfin Tancarville, qui est dans les environs de Rouen. Nous ignorons à quelle époque ces titres entrèrent dans la famille ; l’acte de baptême de Jean porte qu’il naquit de Guillaume Law, gentilhomme écossais. Quoiqu’il en soit, le titre de Lauriston fut porté au xviiie siècle par Jean et sa descendance et celui de Clapernon et Tancarville par Jacques-François et ses enfants. Ces deux descendances existent encore.